Le jargon

Nouveau lieu, nouvelle démarche… Le vocabulaire que nous employons est souvent cryptique et en constante redéfinition : voici de quoi vous y retrouver.

N’hésitez pas à nous suggérer de nouveaux termes plus simples d’accès !

Do It Yourself (DIY) : « Fais-le toi-même » ou encore « fait maison ». Il s’agit d’un mouvement (non organisé) de réappropriation de techniques et de savoir-faire parfois en déclin. On y associe le bricolage, la bidouille et la débrouillardise quand l’objectif est de créer ou fabriquer soi-même les objets dont on a besoin.

Fab Lab : nés au MIT (Massachusetts Institute of Technology) à la fin des années 90, les fabrication laboratories sont des ateliers ouverts de prototypage rapide, maintenant disséminés dans le monde entier. Leur créateur Neil Gershenfeld, un professeur de physique, souhaitait encourager la créativité et favoriser l’innovation en donnant accès à des machines, et en particulier des machines-outils assistées par ordinateur. Les Fab Labs ont aussi – surtout ? – une fonction sociale forte, favorisée par la charte qu’ils doivent respecter. Elle promeut, entre autres, l’éducation par l’apprentissage de pair à pair et la pratique.

Gameplay : Ressenti d’une personne lorsqu’elle joue à un jeu vidéo. Le gameplay est évalué habituellement en fonction de trois critères : la jouabilité (diversité des actions), la maniabilité (contrôle de l’interface) et la difficulté du jeu.

Game jam : un hackathon visant à la création de jeux.

Gamification : le fait d’utiliser des mécanismes de jeu hors du contexte ludique, pour impliquer l’utilisateur·trice.

GNU/Linux : Système d’exploitation libre basé sur le noyau Linux (le noyau étant le centre névralgique du système d’exploitation, permettant l’interface entre le matériel et les logiciels). Né en 1991 à l’initiative d’un étudiant finlandais, Linus Torvald, le projet rassemble aujourd’hui une communauté de plusieurs milliers de développeur·se·s. Les distributions les plus connues sont Ubuntu, Debian ou encore Red Hat.

Hackathon : événement bref et intense au cours duquel des équipes prototypent une application, en mode collaboratif et agile. Le terme vient de la contraction entre hacker et marathon. Un hackathon peut associer plusieurs corps de compétence : développeur·se·s, designer·euse·s, expert·e·s d’un domaine en fonction de son thème… Le concept s’inspire des pratiques des communautés du logiciel libre.

Hacker : personne qui fait un usage créatif des techniques, qui détourne des systèmes de leur finalité première pour parvenir à ses fins. Le terme est né en 1959 au MIT, où des développeur·se·s passionné·e·s ont contribué à la naissance de l’informatique, de l’ordinateur personnel et de l’Internet. Il n’y a, à l’origine, pas de connotation négative, au contraire. Son emploi comme synonyme de « pirate » est donc une erreur.

Hackerspace : un hackerspace est un lieu où les hackers se rencontrent physiquement pour avancer sur leurs projets ou tout simplement discuter. Le mouvement a pris son essor depuis 2007, suite à une conférence intitulée « construire un hackerspace ». Il y en aurait aujourd’hui environ 500 actifs.
Contrairement aux Fab Labs, les hackerspaces ne sont pas tenus à une charte ni à une liste d’équipements, mais certaines valeurs sont communes, en particulier le partage des connaissances. En fonction de l’activité de la communauté, on y trouve des ordinateurs bien sûr mais aussi des machines car la démarche du hacking s’applique de plus en plus aux objets. Historiquement, un des premiers hackerspaces, le fameux Homebrew Computer Club des années 70, se concentrait beaucoup sur le matériel puisqu’il a donné naissance aux premiers PC. De même, il existe des ponts avec les makerspaces, qui sont tournés vers la fabrication d’objets. Le mieux pour juger est de prendre part à la communauté.

Hardware : matériel informatique, des circuits imprimés aux disques durs en passant par les souris. Voir software.

Impression 3D : procédé de fabrication additive qui transforme un fichier en objet physique. Il existe plusieurs procédés, plus ou moins coûteux et performants : vitesse de fabrication, finesse, matériaux utilisés, taille de l’objet final… Les imprimantes 3D grand public qu’on trouve dans les Fab Labs ont encore des capacités limitées : elles utilisent du plastique et ne sont pas très rapides.
L’impression 3D en vidéo.

Living Lab : laboratoire qui associe les usager·e·s en amont à la création de produits et services dans une démarche d’innovation ouverte. Le mouvement a pris son essor depuis 2006 et son principal réseau, ENoLL, en compte 300. Au Carrefour numérique², c’est aussi le nom d’une salle.

Logiciel libre : le logiciel libre respecte quatre libertés : l’usager·e doit pouvoir l’exécuter, l’étudier, l’améliorer et le redistribuer (en reversant ses contributions à la société). Le logiciel libre désigne aussi par métonymie le mouvement qui prône le développement de tels logiciels, par opposition au logiciel propriétaire (« privateur »), dont le code n’est pas accessible. Il a été lancé en 1983 par Richard Stallman, un informaticien américain, en réaction au phénomène de fermeture du code qui a commencé quand le PC s’est démocratisé, générant un business model autour de la vente de licence de logiciels. Richard Stallman résume le logiciel libre en trois mots, liberté, égalité, fraternité, il se situe donc sur le terrain de l’éthique pour le défendre. Cette position le distingue du logiciel open source.
Le site de la Free software foundation

Maker : terme anglophone désignant un·e bricoleur·se passionné·e et créatif·ve.

Makerspace : lieu communautaire dédié à la fabrication d’objets physiques. Voir hackerspace.

Matériel libre : objet qui peut être utilisé, étudié, modifié, redistribué. Il reprend donc les quatre libertés de base du logiciel libre. Il existe plusieurs licences : la CERN, la TAPR, Open Source Hardware (OSHW) Definition, cette dernière portée par l’Open source hardware association.
Parmi les objets se revendiquant de cette démarche, on peut citer Arduino, une plate-forme équipée d’un micro-contrôleur, l’imprimante 3D RepRap mais aussi de la bière.

Open source : le mouvement open source est né en 1998 à l’initiative du hacker américain Eric S. Raymond. Les licences open source sont compatibles avec celles du libre : dans les deux cas, on peut utiliser, étudier, modifier, redistribuer le code. Mais là où le logiciel libre met l’accent sur sa dimension éthique et politique, l’open source se contente de l’efficacité technique des logiciels ouverts.
Le site de l’open source initiative

Open source hardware : voir matériel libre.

Serious game : un jeu dont le but premier n’est pas le divertissement mais la pédagogie.

Serious gaming : détournement d’un jeu à des fins pédagogiques.

Serious play : activité ludique à but pédagogique.

Software : logiciel. Voir aussi hardware.

TechShop : nés aux États-Unis, les TechShop sont des ateliers qui vendent du temps de machine pour prototyper des objets. Certains emploient le terme, à tort, comme synonyme de Fab Lab. Il y a pourtant des différences importantes. Ils sont plus grands et mieux outillés que les Fab Labs mais surtout leur démarche est clairement commerciale et la visée éducative, le partage des connaissances ne sont pas au cœur du projet.

Transmédia : technique de narration permettant le développement d’une œuvre sur différents supports (Internet, télévision, arts vivants, tablettes, téléphones…). Chaque support accueille un contenu spécifique, faisant partie d’un même scenario global mais pouvant être compris indépendamment du reste. Les différents contenus constituent autant de points d’entrée dans l’œuvre.

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