Que se trame-t-il aux Samedis robots ?
Le troisième samedi de chaque mois, dès 14 heures, des personnes intéressées par la robotique mais qui ne se connaissent pas encore s’installent autour d’un grande table. Chacun·e se présente et parle de ce qui motive sa venue. Les tables sont ensuite déplacées, des petits groupes d’intérêt sont constitués, les robots sortent de leurs valises, les ordinateurs s’allument… C’est le Ce samedi 31 mars 2015, pendant qu’un premier groupe se réunissait autour d’Ahmed, venu avec son robot fait maison à base d’Arduino, un autre groupe se penchait sur des ergo-robots. Après avoir assemblé les moteurs aux précédents rendez-vous, le but était cette fois de monter en compétences en créant une chorégraphie du bras. D’autres, plutôt motivé·e·s pour tester Nao, se lançaient sur leurs premiers programmes en utilisant le logiciel Choregraphe. Pourquoi ce Samedi robots, pourquoi venir ? Regards croisés.David, responsable du Fab Lab, pense que L’autre objectif de ce rendez-vous, selon lui, est Pas de pot, la première personne que j’interroge est Fabrice, ingénieur d’une cinquantaine d’années, qui s’y connaît bien en robotique et qui fait donc parti de « l’élite technophile ». Il a eu connaissance du Samedi robots alors qu’il rejoignait son fils qui travaille sur un projet de fusée dans une autre salle du Carrefour Numérique². Ce n’est donc pas vraiment un hasard, s’il a été attiré par l’événement. Cependant, Fabrice a bien perçu cette ouverture aux néophytes tant recherchée par David : Je suis ravie de son témoignage, car de mon côté, mon souhait en travaillant sur la mise en place de ce nouveau rendez-vous, est aussi de faire venir des professionnel·le·s issu·e·s du monde de l’entreprise et de la recherche, qui travaillent dans le milieu de la robotique ou qui s’intéressent à leurs applications dans le domaine de l’éducation, de la culture, du droit… Bref, à décloisonner et sortir du cliché « les créateur·trice·s d’un côté, les utilisateur·trice·s de l’autre » : j’aimerais que ce rendez-vous ait un côté place publique. Pour les premiers, j’ai donc proposé à Aldebaran Robotics, inventeur du robot humamoïde Nao, d’y participer. Deux des développeurs, Salah puis Mathieu, sont donc venus pour accompagner celles et ceux qui le voulaient à programmer Nao. Izar et Juliette (qui croquera pendant ce rendez-vous), deux étudiantes en web design et arts graphiques, sont venues ensemble car Le Samedi robot pour elle c’est Et si l’usage de la robotique était en train de s’ouvrir, se démystifier ?Jérémy travaille pour la bibliothèque de la Canopée, au sein du réseau de la Ville de Paris, dans le cadre de la concrétisation d’un projet d’établissement qui ouvrira fin 2015. Le philosophie DIY (Do It Yourself) et la mise à disposition des outils et matériels associés, ainsi que l’apprentissage du code pour tou·te·s est au cœur de ce projet. Il envisage d’utiliser des kits de robotique Lego Mindstorm pour proposer des activités favorisant les échanges entre générations. S’il n’a pas pu toucher ces kits ce jour-là, faute de piles LR6 en réserve, il envisage de revenir avec des collègues. Jérémy porte un regard spécifique à son métier de médiateur : Hé oui, au Samedi robots, on trouve des filles comme des garçons, des plus jeunes comme des plus vieux ! Thais par exemple, est en quatrième et habite à Sceaux. Elle est venue accompagnée de son père qui s’intéresse à la robotique, ce qui d’après elle l’a peut-être influencée : Lina, âgée de 10 ans, a quant à elle réalisé sa première programmation du robot Nao : Lina soulève par son témoignage un enjeu sociétal troublant sur la responsabilité que nous, adultes et établissements culturels, avons et aurons en utilisant des robots… si cette approche éthique vous intéresse, le Samedi robot peut aussi être l’occasion d’en discuter, car de mon côté ce sujet me passionne 😉 Laurence Battais |
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