Une aventure au cœur du Gameplay [1/6]
Vous ne vous êtes jamais demandé·e comment on peut passer des dizaines d’heures sur des jeux qui ressemblent plus à des prises de tête que du divertissement ? C’est dur de voir au premier abord ce qui va être amusant dans le concept de Tetris : dans le fond on peut très bien se demander quelle va être sa différence avec le rangement de mon linge mal plié dans une armoire trop petite… Pourtant, Tetris reste encore un des jeux les plus populaires (pour ne pas dire légendaires – ah bah voilà c’est dit). La question se pose aussi très rapidement avec les jeux de simulation : est-ce qu’on peut vraiment parler de jeu quand on pilote un avion avec une interface qui reprend exactement les paramètres d’une cabine de pilotage et toutes les contraintes physiques du vol d’un avion ? Comment définir un jeu, et comment on y joue ? Pourquoi on joue ? Comment distinguer les différents types de jeu, qui plaisent plus à certain·e·s qu’à d’autres ? Comme on aime se poser beaucoup de questions au Carrefour Numérique², on a organisé ce jeudi 14 avril, avec le Play Research Lab et Ludoscience, une journée pour comprendre le jeu vidéo et le serious game : « une exploration au cœur du gameplay ». Des chercheurs en jeu-vidéo, qui travaillent sur ces questions depuis des années, ont répondu présents pour nous éclairer sur ce concept bien étrange qu’est le jeu. Moi, jeune stagiaire fraîchement arrivé au Carrefour Numérique² deux jours plus tôt, j’avais alors pour mission de mener le live-tweet (émission en direct d’un événement de messages sur le réseau social Twitter, NDLR) de la journée. Autant dire que tout juste après mes premiers pas dans cet univers, ce jeudi est devenu mon premier donjon à conquérir. Voici le récit de ma grande aventure d’introduction dans le monde fabuleux du Carrefour Numérique². Avant le donjon du Gameplay : les préparatifsOn n’entre pas dans un donjon comme dans un moulin (à moins de vouloir finir sa partie rapidement). Tout·e bon·ne aventurier·e prépare sa conquête en glanant un maximum d’informations sur le lieu et les êtres mystérieux qui y évoluent. Dans notre cas, bonne nouvelle : le lieu semblait on ne peut plus familier, avec un grand écran, un projecteur et une centaine de places assises, une organisation bien connue des aventurier·e·s du monde des savoirs. Les créatures qui peuplaient le donjon allaient être, au final, la principale difficulté. Ce donjon se présentait en deux niveaux et la salle du boss (tout comme dans Zelda, sauf que j’avais pas d’épée de bois), remplis de chercheurs et grands spécialistes de domaines bien spécifiques à chacun. Autant dire qu’il fallait se préparer à de nombreuses stratégies différentes pour survivre à cette journée très diversifiée.
De quoi faire de belles grosses révisions la veille du jour J ! Mais les connaissances ne font pas tout, il faut aussi de l’équipement. Face à un tel défi, il était hors de question d’y aller les mains dans les poches. J’ai donc préféré sortir l’artillerie lourde en abandonnant nos chers smartphones pour l’ancestral clavier bien physique d’un imposant ordinateur portable. Certes mes capacités de mobilité allaient être fortement réduites, mais ça n’était pas nécessaire pour mon objectif : ne pas me laisser submerger par les notions abordées pour pouvoir synthétiser chaque idée en moins de 140 caractères (enfin 125 pour être exact, il fallait y caser #CœurGameplay). Voilà : armé de mes fiches, de mon ordi et d’un demi-litre de café, j’arrivais enfin devant l’entrée de ce tant convoité Donjon du Gameplay. La suite : NIVEAU 1 – entrée dans le hall du donjon et batailles dans la première salle. Geoffrey Guérinot |
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