Interview de Guillaume, utilisateur du Fab Lab

Guillaume, un utilisateur du Fab Lab depuis fort longtemps a accepté de subir un interrogatoire très poussé pour rendre compte de ses (nombreuses ?) visites dans nos lieux. Après moultes pérégrinations (vacances, dites méritées), il est revenu purger sa sentence… Commençons par essayer de savoir qui est cette personne.

Qui est tu ?

Guillaume a poussé la porte du Fab Lab la première fois, pour faire des recherches et créer des visuels pour son diplôme. En effet, il a passé en juin 2014 un diplôme de métier d’arts à l’école Estienne dont les visuels sont documentés sur notre wiki. C’est une formation assez basée sur l’artisanat des caractères (typographique, pas ceux de personnalité, et encore…) pour la communication et la vidéo. Contrairement à beaucoup, il n’est pas venu dans un premier temps réaliser son projet bille en tête, mais pour apprivoiser et s’approprier le lieu. Les premières visites étaient pour ouvrir [s]es perspectives sur les moyens de création 2d et 3d. Étant donné que sa formation nécessitait de connaitre au moins sommairement les différentes machines et techniques de création, il avait une connaissance théorique du fonctionnement des machines, mais (et c’est normal, la première fois) pas du lieu où il était. Et il s’est fallu peu de temps pour qu’il se lance pour son projet de fin d’année… Et là, c’est le drame… non, pardon, ce n’est pas la bonne phrase. Et là c’est parti. Vu de l’extérieur par des néophytes (nous en sommes), c’était un festival de découpes de lettres (a, b, c, d, …, z. Pas celle de mon moulin). Pour résumer son projet, rien ne vaut ses propres explications.

Catalogue typographique → Rendre compte des recherches sur des caractères existants, visant à l'amélioration de la lisibilité d'un texte découpé. Création de caractères optimisée pour la découpe laser → structure de base, évoluant ensuite suivant le corps et la matière utilisée

On a pu voir des tests sur différents matériaux comme le cuir, la feutrine, ou encore le PMMA.

Le tout avec différentes techniques (mettre un martyr ou non…). En outre, il a testé différentes typos existantes pour trouver les meilleurs résultats pour l’écriture en découpe sur différents matériaux (oui, graver simplement un texte, c’est trop simple et pas assez « sport »).

Connaissais-tu les Fab Labs avant ?

Guillaume connaissait déjà un peu le monde des Fab Labs avant de passer notre (jolie) porte. Il avait déjà visité celui d’Amsterdam. Bien avant d’y venir pour réaliser son projet, Guillaume commençait à réfléchir à des projets sous licence libre. Le lieu lui a permis de peaufiner des idées autour du travail collaboratif. À partir de là, il a appris que le Fab Lab du Carrefour Numérique² ouvrait le 24 septembre 2013, et il est venu le premier jour. Depuis, il est venu à peu près quatre fois par semaine, quand il avait du temps libre (en bref, en dehors du temps où il devait rendre des projets pour son école), aussi bien pour faire avancer son projet que pour faire vivre le lieu (discuter, apprendre, partager ses connaissances et envies).

Qu’est-ce que t’a apporté le Fab Lab ?

La première chose qui lui vienne à l’esprit pour répondre à cette question (hautement pertinente, je tiens à le souligner), c’est l’ouverture d’esprit. Le fait que plein de gens puissent voir ce que l’on est en train de faire, le commenter, s’y intéresser, donner des conseils (faire gagner du temps ou donner des techniques). Un autre point qu’il souligne est le réservoir de compétences. En effet, Guillaume n’a pas l’intention de s’arrêter à son projet (le fait qu’il soit revenu après avoir eu son diplôme cette année devrait suffire à le prouver, mais deux vérifications valent mieux qu’une).

Il devrait commencer à se lancer dans de l’électronique (surtout avec Arduino), principalement pour des jeux de lumières. Selon ses dires (pas seulement les siens, mais c’est son interview, pas la mienne ou celle d’une autre personne), sans ce lieu, il ne s’y serait pas intéressé par manque de compétence de base, de matériel et de moyens. Voir des gens utiliser ces outils donne envie de s’y mettre pour se les approprier et en faire quelque chose. Il voudrait aussi se lancer dans le travail du tissu, mais pas exclusivement pour de la typographie (grâce à la machine à coudre et au transfert de flex sur du tissu). De plus, son projet de fin d’année portait uniquement sur les caractères normaux des typographies. Il va continuer ce projet mais en incluant les caractères annexes (@ç#¤$*µ…) et les lettres capitales. Seul petit bémol de cette expérience au Fab Lab : les horaires un peu trop restreints…

Thierry Thibault

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