Les coulisses des web-séries, bientôt au Carrefour numérique²

Les 26 et 27 octobre derniers, l’événement « Des Cubes et Des Pioches », autour du jeu vidéo Minecraft et des jeux indépendants a rencontré un grand succès avec la venue de 11 000 visiteur·se·s. Cet événement particulier donnait la capacité à la communauté de joueur·se·s de s’emparer de la programmation et du contenu. C’est ce que l’on appelle dans notre jargon une démarche Living Lab. Nous renouvelons l’expérience en 2014, mais cette fois-ci autour des web-séries.

Qu’est-ce qu’une web-série ?

Le mot « série » vous parle sûrement : Vous pensez peut-être à « série télévisée » (ou plus familièrement « série TV ») ? Ces œuvres, qui se déroulent en plusieurs épisodes et qui sont diffusées sur les chaînes de télévision du monde entier, telles que « Game of Thrones », « Real Humans », « Skins » ? Vous vous rapprochez… mais… au lieu d’être diffusée à la télévision, une web-série c’est, comme son nom l’indique, une série diffusée sur Internet nous explique Nicolas Nedellec, réalisateur de la web-série « Ulysse ». Souvent produites par des passionné·e·s, avec de faibles moyens, elles se sont emparées de la toile ces dernières années.

C’est dur de dire exactement quand ça a commencé, logiquement avec l’avènement d’Internet. Pour la France, on parle des premières web-séries vers les années 2000 avec « Bitoman » ou « France Five », réalisées par Alex Pilot et diffusées sur la chaîne geek <spanlang= »en »>Nolife. C’était une parodie des sentai japonais (NDLR : séries de super héros japonais telles que « Bioman » ou « Power Rangers ») raconte Emilien Paron, monteur d’« Ulysse ».

Des épisodes courts, de 5 à 20 min maximum (contre 20 à 50 min pour les séries TV), des thèmes variés etc. Mais… y a-t-il des codes, des ingrédients propres lorsque l’on réalise une web-série ?

Les ingrédients

Nicolas nous révèle que la première recette c’est de savoir capter l’attention du spectateur dans les dix premières secondes. La durée de vie d’une vidéo sur Youtube c’est 10-12 secondes avant que les internautes ne cliquent sur autre chose. … soit par un gag ou une mise en suspense, d’où une écriture adaptée pour ce format-là ajoute Flavien Appavou réalisateur de la web-série « Super-Raccord ».

Deux autres ingrédients à ne pas négliger, selon Flavien, sont la mise en scène et le jeu de comédien : Ce format est beaucoup plus libre, on a la possibilité de tester des mises en scène qui ne sont pas propres à celui de la télé, pas besoin de faire de grands effets spéciaux quand on est porté par la narration et un beau jeu !.

Les thèmes

Ils sont très variés, il y en a par contre qui ressortent beaucoup en France comme la science-fiction, le fantastique, l’horreur, c’est ce que l’on appelle le cinéma de genre. Ce sont des thèmes que l’on voit rarement à la télévision, nous confie Nicolas.

Emilien précise : Quand on essaye de mettre un programme de science-fiction genre « Heroes », ça se casse la figure, on remet donc « Joséphine, ange gardien ». C’est venu de ce besoin-là ,de compenser par le Web. Il y a finalement peu de web-séries « Joséphine, ange-gardien » et beaucoup de web-séries science-fiction pour compenser le fait qu’à la télévision il y a beaucoup de « Joséphine, ange-gardien » et peu de science-fiction.

Un événement au Carrefour numérique²

Un événement, qui se déroulera les 12 et 13 juillet 2014 au Carrefour numérique², est en préparation. L’équipe de la web-série « Ulysse » ainsi que d’autres web-séries partenaires : « Super Raccord », « Vampires », « Serial Gamer » et « Terminus Z » sont en train de plancher sur le contenu, tandis que l’équipe du Carrefour numérique² passe à la loupe tous les détails logistiques.

Au programme, des conférences, des ateliers, de la fabrication, des décors, etc… De quoi vous immerger dans le monde des web-séries… Mais chut ! N’en dévoilons pas trop ! Restez connecté·e·s pour ne pas en perdre une miette 😉

Isabelle Chabanon-Pouget